Cette seconde réunion se voulait surtout informative pour le groupe de travail, avec deux présentations, l'une sur l'expérimentation menée à l'IGN, la seconde par la DSI sur les technologies utilisables pour travailler hors du réseau informatique interne.
Il s'agissait aussi de cerner plus exactement ce que doit recouvrir la notion de télétravail à Météo-France.

Expérimentation à l'IGN (par le chargé de mission à la DRH de l'IGN)

 

Débutée fin 2010, cette expérimentation s'insère dans un Plan Déplacement Entreprise de l'établissement visant à réduire les déplacements domicile-travail. La formule retenue est le télétravail à domicile. Les emplois IGN ont été affectés d'un niveau de compatibilité avec cete forme d'organisation : incompatible, possible de manière exceptionnelle, éligible pour 1 à 2 jours, éligible jusqu'à 3 jours.
Les principes fondamentaux sont ceux que l'on retrouve dans tous les accords d'entreprise (volontariat etc...).
Le règlement stipule ce qui est pris en charge par l'IGN d'un point de vue matériel (informatique et mobilier).
La demande de l'agent est soumise à accord hiérarchique, validation technique et avis des agents de prévention et du CHS.
L'expérimentation a concerné 15 agents pour environ 2 jours / semaine en télétravail, avec une distance moyenne domicile-travail de 100 km en région parisienne et de 45 km en province.
Au bilan, sur la question d'une généralisation du dispositif, 14 agents sont favorables, 1 plutôt défavorable. L'avis donné par la hiérarchie est unanimement plutôt favorable.
L'aspect positif essentiel pour les agents réside dans la réduction des éléments extérieurs au travail lui-même générateurs de fatigue (trajets, environnement de travail...).
Les appréciations négatives portent sur la nécessité d'une réorganisation des tâches et les difficultés d'ordre matériel (performance des équipements et réseaux...).
Côté employeur, les freins éventuels viendraient pour l'essentiel des difficultés d'organisation du travail en équipe, surtout bien entendu dans l'éventualité d'une augmentation du nombre de télétravailleurs. L'employeur relève aussi le surcoût (coût estimatif par agent dans l'expérimentation IGN : 1000 euros / an). On peut se demander si cet aspect budgétaire ne modèrera pas les ambitions des employeurs, mais pour l'heure l'IGN prend le pari de passer du mode expérimental à une ouverture plus large du télétravail.

Présentation des outils informatiques (par DSI/MSI)

DSI/MI présente un tour d'horizon des technologies actuellement mises en œuvre dans des situations de travail hors des locaux de Météo France, ainsi que les perspectives d'évolution à court terme. Les solutions mises en œuvre passent par l'utilisation de postes remédiés et des accès distants sécurisés permettant les échanges de fichiers, l'accès à la messagerie professionnelle et aux applications Météo France sous protocole Internet.
Les questions à se poser concernent la prise en charge de l'achat du matériel, son installation et sa maintenance, la nature des logiciels « maison » utilisables en télétravail, et les aspects touchant à l'intégrité des données manipulées.
Les nouvelles possibilités en matière de communication (web conférences) sont bien sûr évoquées.

Périmètre du Télétravail à Météo-France

L'acception officielle du télétravail désigne une forme d'organisation dans laquelle un travail qui aurait pu être réalisé dans les locaux professionnels de l'employeur prévus à cet effet, est régulièrement effectué hors de ces locaux.
Il est remarqué qu'à Météo France, différentes formes de travail distant se sont mises en place, d'une certaine manière naturellement et sans nécessité de dispositions réglementaires particulières. Certains représentants du personnel auraient souhaité inclure certaines de ces formes de travail existantes dans les travaux du groupe. Il est considéré que cela déborderait du cœur du sujet qui restera centré sur le travail à domicile, ou encore hébergé dans des locaux administratifs externes à Météo-France.
Cependant ; le groupe a émis le souhait d'intégrer à la réflexion le télétravail dans des locaux de Météo-France distants du site de rattachement de l'agent et de ne pas exclure non plus d'explorer le télétravail en télécentre. Ces extensions sont encore sous réserve.

Les étapes suivantes vont consister à questionner les directions sur les pratiques existantes de travail à distance et à entrer dans le vif du sujet en préparant les propositions sur l'éligibilité des postes et des tâches à Météo-France.